"Je passe ma convalescence à Ostende, immobilisé dans un fauteuil roulant, après avoir été victime d’un attentat. Les travaux qui ont commencé sur le toit du casino bouchent progressivement la vue de ma fenêtre. Le jour n’entre quasiment plus dans l’appartement, mon horizon se scelle, le paysage disparaît irrémédiablement."



Cette édition est destinée à une large diffusion, distribuée à l'entrée d'un théâtre avant d'aller voir la pièce. Ceci explique mon choix de papier recyclé avec une reliure agraphe (économique).

Lorsque j'ai lu l'édition de La disparition du paysage des éditions  minuit, j'ai tout de suite divisé le récit en trois parties distinctes :
-le souvenirs
-la description
-l'amnésie.

Mon objectif était de donner un style graphique bien différent les uns des autres pour chacune de ces trois parties. J'ai crée une pagination supplémentaire (une lettre) pour aider le lecteur a se repérer dans sa lecture si le style graphique des trois parties ne suffise pas. J'ai utilisé la typographie BEWOLF, conçue et imaginée par Just van Rossum et Erik van Blokland en 1989.
Le côté fragmenté de la lettre retransmet exactement le côté de l'amnésie, la perte, l'incompréhension du personnage.

Dans la partie A (amnésie) : J'ai trouvé intéressant d'utiliser le fer à gauche sur la page de gauche et le fer à droite pour la page de droite pour venir retranscrire la perte de mot, de mémoire ou de souvenirs que le personnage a, à la fois en début et en fin de phrase.

Dans la partie D (description) : J'ai cherché a représenter une fenêtre (le personnage principal dans cette pièce passe son temps à observer à travers la fenêtre de son hôpital), d'où le bloc texte rectangulaire et long avec une justification.

Dans la partie S (souvenirs) : J'ai crée un bloc de texte qui prend assez de place avec une justification qui rend le récit assez linéaire mais avec une taille de corps très petite (>9) pour garder le côté complexe du souvenir.